La moufette d’Amérique, également connue sous le nom scientifique Mephitis mephitis, est un mammifère omnivore appartenant à la famille des Mustélidés.
Elle est facilement reconnaissable par son pelage noir orné de rayures blanches distinctes, et bien sûr, par sa capacité à projeter un liquide à l’odeur nauséabonde pour se défendre. Originaire du continent nord-américain, elle se rencontre dans divers habitats, allant des forêts et prairies aux zones urbaines.
Bien que souvent redoutée pour son arme odorante, la moufette joue un rôle crucial dans l’écosystème en régulant les populations d’insectes et de petits rongeurs, contribuant ainsi à l’équilibre naturel de son environnement.
| Caractéristique | Détails |
|---|---|
| Famille | Mustélidés |
| Longueur | 50 à 75 cm |
| Poids | 1 à 6 kg |
| Mue | Printemps et automne |
| Maturité sexuelle | 7 mois |
| Longévité | 4 ans |
- Vision très myope, odorat très développé
- Pattes courtes avec des griffes non rétractiles
- Pelage noir lustré avec deux rayures blanches sur le dos
- Queue longue et touffue (17 à 28 cm), noire avec des poils blancs
La Moufette rayée (Mephitis mephitis) fait partie des Mustélidés, comme la belette, le vison et la loutre.
Elle est présente sur presque tout le territoire nord-américain, sauf au nord du Canada et sur la côte de la Colombie-Britannique. Il existe 4 sous-espèces de moufettes au Canada.
Habitat diversifié
La moufette rayée (Mephitis mephitis) est extrêmement adaptable et peut vivre dans une grande variété d’habitats. Elle fréquente notamment les forêts mixtes, les prairies, les régions agricoles et les zones périurbaines.
Contrairement à d’autres animaux qui défendent farouchement leur territoire, la moufette n’est pas territoriale, ce qui lui permet de s’installer et de se déplacer librement selon les ressources disponibles.
Cette flexibilité lui permet de prospérer même dans les zones fortement urbanisées, où elle trouve refuge sous des bâtiments et dans des parcs.
Cependant, cette proximité avec les humains peut parfois poser des problèmes, notamment lorsqu’elle choisit de s’installer sous une maison ou dans un jardin, causant ainsi des désagréments liés à son odeur ou à ses comportements nocturnes.
La tanière
Pour se loger, la moufette rayée utilise généralement des abris souterrains, tels que les terriers abandonnés par des marmottes, des renards ou d’autres petits mammifères.
Ces terriers mesurent habituellement entre 2 et 6 mètres de long et sont souvent creusés à environ 1 mètre sous la surface du sol, offrant une protection contre les intempéries et les prédateurs.
Un terrier peut comporter jusqu’à 5 entrées, permettant à la moufette de s’échapper rapidement en cas de danger.
Lorsqu’un terrier naturel n’est pas disponible, la moufette s’adapte aisément et peut trouver refuge sous des bâtiments, des souches d’arbres ou même dans des tas de pierres.
L’intérieur du terrier est confortablement tapissé de feuilles et d’herbes sèches, offrant un nid douillet pour elle et, plus tard, pour ses petits.
La reproduction
La reproduction chez la moufette commence au printemps, généralement après la sortie d’hibernation. Les mâles partent à la recherche de femelles pour s’accoupler, et ces rencontres ne sont pas toujours pacifiques.
Il arrive fréquemment que le processus d’accouplement donne lieu à des batailles, soit entre les partenaires eux-mêmes, soit entre mâles rivaux.
Une fois l’accouplement terminé, la femelle chasse le mâle, qui peut alors partir à la recherche d’autres partenaires.
En revanche, la femelle reste seule pour élever sa progéniture. Il est important de noter que la moufette peut s’accoupler avec plusieurs mâles, assurant ainsi une plus grande diversité génétique parmi ses petits.
La naissance des petits
La gestation de la moufette dure entre 62 et 68 jours, et les petits naissent généralement au début du mois de mai. Une portée typique comprend 5 ou 6 bébés, qui pèsent environ 30 grammes chacun et mesurent à peine 10 cm, queue comprise.
Ces petits sont particulièrement vulnérables à la naissance: ils sont aveugles, sourds et complètement dépendants de leur mère. Cependant, leur croissance est rapide. En une semaine, ils doublent de poids et commencent à développer un pelage.
À trois semaines, leurs yeux s’ouvrent, et ils commencent à explorer les environs du terrier sous la surveillance vigilante de leur mère.
À la suite de leur mère
Lorsque les petits atteignent l’âge de 2 mois, ils commencent à accompagner leur mère lors de ses sorties nocturnes à la recherche de nourriture. Ces promenades sont souvent organisées de manière très disciplinée, les petits suivant leur mère en file indienne.
Cette formation en rang leur permet d’éviter de se perdre et de rester en sécurité sous la protection de leur mère.
À la fin de l’été, les jeunes moufettes deviennent progressivement autonomes, bien que nombre d’entre elles choisissent de rester près de leur mère jusqu’à l’arrivée de l’hiver, profitant ainsi de la chaleur et de la protection offertes par le terrier familial.
Hibernation en groupe
À l’approche de l’hiver, les moufettes se préparent à hiberner. Bien qu’elles ne sombrent pas dans une véritable hibernation comme certains autres mammifères, elles ralentissent considérablement leur métabolisme et restent en état de dormance pendant les mois les plus froids.
Contrairement à d’autres espèces qui préfèrent la solitude pendant l’hiver, les moufettes ont tendance à se regrouper pour hiberner.
Un terrier peut ainsi abriter jusqu’à 12 individus, majoritairement des femelles adultes et leurs petits.
Parfois, un mâle se joint au groupe, mais la plupart des mâles préfèrent hiberner seuls dans leurs propres abris.
Sommeil hivernal
En décembre, la moufette entre dans une phase de sommeil profond qui dure jusqu’au mois de mars.
Bien que son sommeil ne soit pas aussi profond que celui de certains animaux hibernants, son métabolisme ralentit suffisamment pour réduire ses besoins alimentaires et conserver son énergie.
Cependant, il n’est pas rare qu’elle se réveille brièvement durant les périodes de redoux pour chercher un peu de nourriture avant de retourner à son terrier. Durant cette période d’hibernation, elle peut perdre jusqu’à 30 % de son poids corporel.
Un régime omnivore
La moufette rayée est un omnivore opportuniste, ce qui signifie qu’elle mange une grande variété d’aliments selon ce qui est disponible à différentes saisons.
Elle consomme des petits mammifères comme des rongeurs, ainsi que des insectes, des larves, des oisillons et des amphibiens.
Elle se nourrit également de graines, de fruits, de noix, et même de charognes lorsqu’elle en trouve.
En tant que prédateur de nombreux insectes nuisibles, la moufette joue un rôle important dans la régulation des populations de parasites, ce qui la rend bénéfique pour les écosystèmes et même pour les activités humaines, comme l’agriculture.
Défense odorante
La réputation de la moufette est largement due à sa capacité à se défendre avec une arme chimique très particulière : un liquide nauséabond produit par ses glandes anales. Avant d’utiliser ce mécanisme, la moufette donne plusieurs avertissements à son agresseur potentiel.
Elle grogne, gratte le sol, et lève sa queue pour signaler qu’elle est prête à se défendre. Si l’adversaire persiste, la moufette libère un jet de musc nauséabond.
Ce liquide jaunâtre peut être projeté avec une grande précision à une distance de 5 à 6 mètres et jusqu’à 4 ou 5 fois d’affilée, si nécessaire. L’odeur est si forte qu’elle peut persister plusieurs jours, ce qui dissuade la plupart des prédateurs.
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Prédateurs
Grâce à son mécanisme de défense odorant, la moufette jouit d’une relative tranquillité, car peu de prédateurs osent s’en approcher. Toutefois, certains animaux, comme le grand-duc, semblent être insensibles à cette arme chimique et n’hésitent pas à s’attaquer aux moufettes.
En de rares occasions, des prédateurs comme le lynx roux, le renard, le coyote et le pékan peuvent aussi chasser la moufette, mais seulement lorsqu’ils ne trouvent pas d’autres proies disponibles.
